Le chercheur Cédric Sueur (CNRS-Université de Strasbourg) avec Valéria Romano (Universidad de Alicante) et Andrew MacIntosh (Université de Kyoto) abordent, dans la revue Trends in Ecology and Evolution, les mécanismes comportementaux des animaux sociaux leur permettant d’éviter les épidémies tout en maintenant un système de communication efficace. Leurs travaux portent sur les processus évolutifs qui auraient ainsi façonné notre réseau et notre comportement social.
Nous vivons dans un monde ultraconnecté. Cependant, nos connexions et nos comportements sociaux ont été façonnés, comme pour toute espèce animale sociale, à travers l’histoire évolutive. Des pressions écologiques comme la prédation ou le besoin d’information ont conduit l’humain à devenir solidaire, tandis que les maladies ont pu mener, au cours des siècles, à l’isolement d’individus ou de populations. Ainsi, le partage d’information est la glue sociale de l’humanité, bien que la récente pandémie de la Covid-19 a rappelé à cette dernière qu’il y a des limites et contraintes à la cohésion sociale. Nos relations et nos mœurs sont amenées à évoluer en fonction de la gravité de certaines situations.
Dans un monde vivant avec la Covid-19, des comportements culturels ancrés dans notre quotidien tels que la poignée de main, la bise, l’embrassade ou diners à moins d’un mètre de distance sont maintenant condamnables. Comment rester ensemble tout en restant sain est devenu une question récurrente. L’humanité a été prise au dépourvu alors que les espèces animales ont évolué depuis des millions d’années pour faire face à ces crises sanitaires.
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